Le médiaplanning courrier, bientôt une réalité !

Off-line / On-line. Media/hors-média. Les frontières volent en éclat.

Mais quand vient l’heure d’arbitrer entre les canaux, lequel choisir ? Un spot TV ou un mailing adressé ? De la pub online ou un imprimé publicitaire ?

Jusqu’à présent, le choix du courrier publicitaire se faisait en fonction du rendement attendu : j’ai envoyé 400 000 messages, j’ai généré x clients.

Une notion de ROI primordiale, mais plus suffisante.

Car qu’en est-il de la mesure d’audience ?

Comme l’explique Pascal Gadroit Directeur Général Délégué – MEDIAPOST, parlant de l’imprimé publicitaire: «  Il est certainement le plus important des médias de masse, tout en présentant des possibilités de ciblage très fines et très importantes. Il lui manquait une mesure d’audience pour être mieux considéré et permettre la complémentarité avec les autres médias ».

Certains pourront se dire : pourquoi, en Marketing Direct, s’intéresser à l’audience?

En réalité, en 2012, l’audience est le référent principal du marché,  depuis  l’élaboration des stratégies à l’achat média. Et tous les médias ont mis en place une mesure de leur audience pour faire connaître leurs publics et évaluer les potentiels publicitaires.

Il manquait au media courrier cet élément de repère.

C’est ainsi qu’en 2011 est né le GIE Balmétrie, à l’initiative des principaux acteurs de la profession ( distributeurs, annonceurs, agences médias, syndicats et associations regroupant eux-mêmes les acteurs clés de la chaîne de valeur) :

–       3 entités du Groupe La Poste: La Poste, MEDIAPOST, MEDIAPOST Publicité

–       Adrexo

–       CRTM, GIE regroupant l’Union Des Annonceurs et les principales agences médias

–       Syndicat National de la Communication Directe (SNCD)

–       OHM, les acteurs de la communication globale

Eric Trousset, DGA Etudes et Marketing MEDIAPOST Publicité, est le Président du GIE Balmétrie.

Eric Trousset, Président du GIE Balmétrie et DGA Etudes et Marketing MEDIAPOST Publicité

Il décrit le projet : « L’ambition partagée par l’interprofession réunie sous ce nouvel étendard est de créer collectivement une mesure inédite, ambitieuse dans son périmètre, mais opérationnelle dans son usage ».

Après un appel d’offres encadré par le CESP, et qui a vu participer les principaux instituts d’études référents en la matière, le choix s’est porté sur IPSOS Media CT.

Mais le défi est de taille (car attention aux biais liés à la mémoire des répondants, et aux formats du media courriers, qui englobe aussi bien des courriers adressés publicitaires, administratifs, non adressés, de la simple carte au catalogue de plusieurs centaines de pages, de l’échantillon au consumer magazine…).

 

Ce constat a amenés le GIE  à la plus grande prudence et à mettre en place un protocole de tests et une enquête pilote.

La qualification de la lecture d'un répondant comporte plusieurs degrés d'appréciation

Dès 2013 – demain ! – les annonceurs et leurs agences pourront calculer, pour chacune de leurs campagnes courrier, le nombre de contacts distribués sur cible. Une vraie révolution !

:: Une solution qui se veut opérationnelle

La finalité de Balmétrie est 100 % opérationnelle. Comme le souligne Eric Trousset « Il s’agit de calculer, pour chacune des campagnes, le nombre de contacts attendus compte-tenu du nombre d’exemplaires mis en distribution« .

Objectif ultime : permettre à un médiaplanneur d’estimer les performances média d’une campagne à venir.

Autrement dit, selon les caractéristiques connues de cette campagne à venir, le logiciel de médiaplanning, alimenté par les résultats de l’enquête, devra en estimer le niveau d’audience et le profil.

Selon Eric Trousset, « pour accéder au cercle restreint des recommandations médias, il manquait au courrier une étude d’audience référente qui permette aux agences et aux annonceurs majeurs de travailler sur des chiffres robustes et signifiants, validés et surtout conçus avec une logique média : couverture, répétition, GRP… ».

Autant de concepts qui deviendront demain réalité pour le média courrier.

:: Février 2012 : les premiers résultats du pilote

( Pilote quantitatif. 1 192 interviews utiles online ou papier)

Déjà, première question: dans l’esprit des français, qu’est-ce que le média courrier ?

Il est très intéressant de constater que dans leur expression courante, les Français distinguent 4 grandes catégories de courrier :

  • le courrier administratif / de gestion » (personnel)
  • le courrier commercial / relationnel » (personnel)
  •  les publicités » (non adressé)
  •  l’information » (non adressé)

Premiers constats du pilote :  

( Pilote quantitatif. 1 192 interviews utiles online ou papier)

:: Près de six Français sur dix lisent en moyenne un courrier par jour.  Et tous les type de courriers, sans faire de réelle distinction, puisque l’on trouve en première place le courrier administratif et de gestion (28,6 %), suivi de près par les imprimés publicitaires (25.8 %) puis des courriers commerciaux (25.4 %).

:: Plus de cinq Français sur dix le regardent ou le lisent attentivement ;

:: Un courrier sur deux lu quotidiennement est un imprimé publicitaire ;

:: 98 % des Français auront été en contact avec le media courrier au cours de la semaine, ce qui confirme la puissance du média et son ancrage dans le quotidien des Français.

:: Et, fait important et qui vient revisiter quelques idées reçues,

les Français internautes lisent autant de courrier papier que le reste de la population. 15 en moyenne par semaine.

Des résultats qui viennent à nouveau confirmer l’attachement des français aux médias ‘papier’.

Rendez-vous fin octobre 2012, pour des premiers résultats complets ...

Salon NRF : Ralph Lauren, vu par David Lauren

Le Salon de la National Retail Federation (NRF), qui réunit l’ensemble des acteurs mondiaux du Retail, s’est tenu la semaine dernière à New York. L’occasion pour David Lauren, Directeur Marketing et Communication du couturier Ralph Lauren, de présenter, en conférence, les récentes initiatives de la marque iconique.

David Lauren, Directeur Marketing Communication de Ralp Lauren

Ralph Lauren est un pionnier du « lifestyle marketing », cet art de raconter une histoire autour des produits. Il suffit de se promener dans ses boutiques-appartements de Madison Avenue ou Saint-Germain des Près pour s’en laisser convaincre.

Aujourd’hui, poussant le concept un cran plus loin, la marque souhaite, sur l’ensemble de ses canaux – boutiques, catalogues, e-mails, Web, mobile, apps – réaliser le mix  entre « merchandising » & « entertainment ». Pour David Lauren « cette tactique est obligatoire si nous voulons conserver toute sa pertinence à la marque, alors que partout, la technologie s’invite à l’intérieur des boutiques physiques ».

David Lauren cite le mot de son père, Ralph, qui parle de « merchant-ainment« .

Et  Ralph Lauren se veut une marque cross-canal. Toutes les actions de communication doivent servir l’image globale de la marque, dans le but d’accroître les ventes aussi bien en boutiques que sur Internet.

Visiter le site de Ralph Lauren, voir acheter en ligne, n’était pas un réflexe naturel pour la cible que vise le couturier. “Pour beaucoup de personnes Ralph Lauren est une marque classique” s’étonne David Lauren. “Nous voulons changer cette perception et faire comprendre que les produits de luxe, et la marque Ralph Lauren précisement, ont tout à fait leur place sur Internet. » Pour Ralph Lauren, l’idée est de montrer qu’Internet n’est pas seulement un canal pour obtenir des coupons de réduction, mais bien un espace d’expression où peut se construire une marque de luxe. Pour David Lauren, si la marque Ralph Lauren conserve un tel pouvoir d’attraction, c’est en raison de sa faculté à « unifier l’expérience magasins et l’expérience Web » afin que toutes deux ne soient pas concurrentes mais complémentaires.

Parmi les récentes initiatives de « merchant-ainment » (on-line et off-line), on peut citer :

ON-LINE

–        Brand Content : Le site www.ralphlauren.com accorde une large part au Brand Content  (avec pour chaque pays une adaptation assez fidèle de la version US). A noter :

  •  RL Magazine : un e-magazine couvrant une quantité de sujets « lifestyle », à l’image des contenus d’un Vogue ou d’un Vanity Fair

  • RL Guide : un guide des articles RL, présenté façon blog, avec un assemblage de somptueuses photos et de textes au style pointu, qui racontent une histoire autour du produit.

Une app interactive pour iPad, dédiée à la ligne de sport Ralph Lauren Extreme. Cette app reconnue comme l’une des plus innovantes dans le secteur de la mode, met en valeur des athlètes qui portent des vêtements de la nouvelle collection RLX. Les utilisateurs peuvent interagir avec les athlètes, leur faire effectuer différents mouvements, de changer les couleurs et les environnements.

–        Un livre vidéo interactif pour enfants, lu par le crooner Harry Connick Jr

–        La personnalisation : les clients peuvent créer en ligne un « Polo » personnalisé, l’acheter, et partager sa photo en ligne.

Pour David Lauren, si la marque Ralph Lauren conserve un tel pouvoir d’attraction, c’est en raison de sa faculté à « unifier l’expérience magasins et l’expérience Web » afin que toutes deux ne soient pas concurrentes mais complémentaires.

OFF-LINE

Quoi de mieux qu’un QR Code apposé sur un mailing, un catalogue ou la vitrine d’un magasin, pour créer ce pont entre réel et virtuel et inviter son client ’boutique’ à visiter les espaces en ligne sur lesquels la marque s’exprime ?

Ralph Lauren est allé plus loin encore dans l’idée, en profitant d’un progrès technologique. La marque fut l’une des premières à apposer son logo sur un code QR, (à la place de ce très ingrat dessin, fait de carrés noirs et blancs, en vigueur jusqu’alors).

Lire l’article dédié sur le sujet sur le hub de La Poste : Quelles sont ces marques qui flashent sur le QR Code ?

QR code Brandé 'Polo Ralph Lauren'

A l’été 2011, Ralph Lauren a apposé ce QR code, personnalisé à son logo,sur les vitrines de ses magasins New-Yorkais. L’objectif était d’inciter sa cible masculine à franchir le seuil de ses magasins, et à interagir avec la marque en leur offrant une chance de gagner des places pour le tournoi de tennis de l’US Open où une garde- robe Ralph Lauren d’un  montant de 3 000 dollars.

Le QR Code sur une vitrine de Ralph Lauren

Selon l’agence  Red Fish media qui a mis en œuvre la campagne pour Ralph Lauren, un QR code ‘brandé’ (mise en valeur du logo d’une marque, ou d’une image en lien avec la campagne marketing) est scanné trois fois plus souvent par les utilisateurs qu’un QR code habituel.

En scannant le code QR, les clients étaient renvoyés sur un site mobile marchand sur lequel ils pouvaient participer au tirage au sort et commander. Une manière habile pour la marque de se constituer un fichier de données, contenant adresses postales et e-mails.

Autre initiative magasin : un programme de formation des vendeurs sur la Relation Clients. Comme l’explique David Lauren : « La technologie n’est que mirage si l’expérience client n’est pas « amazing ».

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POUR ALLER PLUS LOIN…

Il peut être intéressant d’imaginer le type de campagnes que Ralph Lauren peut réaliser sur son fichier de participants au Tirage au Sort (clients et non clients)  :

  • Un mailing suivi d’un e-mailing

Effet sur-multiplié : l’envoi d’un Mailing suivi d’un E-mailing (ou l’inverse) augmente le taux de retour de +15 % à + 25% ( Source : La Poste Paroles d’Experts)

  • Un mailing avec un code 2D renvoyant sur le site avec une offre spécifique:
    • Le RL Guide  + une invitation personnelle à assister à un évènement en magasin
    • Rdv personnalisé avec un ‘Personal Shopper’ Ralph Lauren pour découvrir en avant-première la nouvelle collection
    • Invitations privées au lancement d’une nouvelle collection
    • Vidéos des défiles, ect…

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QR CODE: pour quelle efficacité ?

  • 18 % d’acheteurs après le scan d’un QR Code

Une enquête conduite en Janvier 2012 par l’institut de recherche marketing Chadwick Martin Bailey (CMB) montre que, sur le marché américain, parmi les répondant ayant scanné un QR Code :

– 57% des consommateurs ne se sont pas servis de l’information

– 21% ont partagé l’information avec quelqu’un

–  18% ont fait un achat.

Quelle action a été faite après le scan d'un QR Code ?

  • Pour quelle utilisation ?

Plus de 4 consommateurs sur 10 veulent accéder à des réductions/coupons/produits gratuits

Lire le résultat complet de l’enquête :

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LA SOLUTION CLE EN MAIN DE MEDIAPOST

En france, Mediapost  propose aux agences et marketers une solution ‘Code 2D’ simple à mettre en place :

1) Vous choisissez votre opération parmi les 4 thématiques déclinées par MEDIAPOST : demande d’échantillon, bons d’achat à gagner, géolocalisation et informations sur un magasin, information sur un nouveau produit avec visuel ou vidéo.

2) Vous fournissez les informations de votre page Web mobile à MEDIAPOST qui les met en ligne à vos couleurs.

3) Une fois la campagne lancée, MEDIAPOST vous livre les statistiques et réalise un post-test pour mesurer l’efficacité du code 2D.

 Pour en savoir plus :  La solution de Mediapost

Pour aller plus loin :

  • Lire la conférence de David Ralph au NRF :  Source : Dmnews.com

Interview de Cécile Delettré, Ubifrance – Marques de luxe : comment réussir aux Etats Unis ?

Cécile DELETTRE, Chef de service Evènements Spéciaux, UBIFRANCE

Cécile Delettré, aujourd’hui Chef de service Evènements Spéciaux à la Direction d’UBIFRANCE, a été 4 ans Managing Director au bureau UBIFRANCE de New York.

Là, elle a managé une équipe de 20 personnes spécialisée dans les secteurs du luxe, des biens de consommation, du marketing et du E-commerce, en rayonnant sur 4 villes phare : San Francisco, Atlanta, Chicago et New York.

En 4 ans, avec son équipe, elle a accompagné près d’une centaine d’entreprises sur le marché américain, en particulier dans le marketing et le commercial.

Autant dire que Cécile Delettré est une fine connaisseuse du secteur du luxe aux Etats-Unis, qu’elle a un carnet d’adresses étoffé et connait toutes les ficelles pour réussir son implantation américaine lorsque l’on est une marque de luxe.

Nous avons rencontré Cécile Delettré cette semaine à Paris.

Pour nous, elle a décodé le new acheteur de luxe américain,  le rôle des catalogues, l’importance des celebrities, de la share economy…

A lire absolument pour qui veut réussir son « rêve américain  » dans le secteur du luxe…

Lire la bio de Cécile Deletré en bas de l’interview.

:: Aujourd’hui aux Etats-Unis, qui achète des produits de luxe ? 

Le consommateur américain qui a un revenu supérieur à 100 K $ est appelé AFFLUENT.

21 % des ménages américains gagnent plus de 100 K $, ce qui représente 60 % des revenus des ménages aux Etats-Unis.

Ils sont « 2 times more likely to buy » et dépensent 3 fois plus que les autres consommateurs.

Pour localiser géographiquement les consommateurs américains aux revenus les plus élevés, vous dessinez un SMILE de la côte Est des Etats-Unis à la cote Ouest.Tracez donc un trait à partir de Boston puis descendez de  New York a  Washington et continuez en passant par le Texas (Dallas, Houston), puis en remontant par San Diego, Los Angeles, San Francisco et enfin Seattle. Pour finir le tout, ajoutez un point  au Centre Nord sur Chicago. Vous avez la cartographie des lieux de résidence des personnes les plus aisées aux Etats-Unis.

La structure des dépenses entre un consommateur Français et Américain de même niveau de revenus est différente et le consommateur français aura un meilleur pouvoir d’achat.

The Affluents

Pour comprendre concrètement la différence, prenons l’exemple d’une famille américaine avec 2 enfants, qui a 500 000 dollars de revenus et habite Manhattan. Elle devra dépenser environ 30 000 dollars dans son  assurance santé avant même d’avoir été malade, devra payer l’école et les loisirs de ses enfants, soit  60 000 dollars (30 000 par enfant), des frais de club de sport, chirurgie dentaire et esthétique seront dans la plupart des cas à intégrer dans les incompressibles.

En ce qui concerne les impôts, la pression fiscale des plus aisés est sensiblement la même qu’en France (40 %) et l’américain participe à des galas pour faire des donations aux « charities » afin de diminuer son impôt.

Enfin,  les plus riches américains qui ont fait leur fortune dans l’informatique, la bourse, la distribution ou la net économie, ont lancé en 2009 le GIVING PLEDGE, « give money to the Philantropy » pour montrer l’exemple.

Les consommateurs américains au pouvoir d’achat le plus élevé sont :

les 51 – 69 ans, ils n’ont plus à payer les études de leurs enfants et les crédits de logement. Ce sont les BOOMERS qui seront 74 millions en 2015 et qui représentent 50 % du ‘buying power’ de la population. Ils consomment des produits Luxe de beauté et des soins et sont friands de croisières et de consommations loisirs, car ils disposent de temps. Ils peuvent dépenser jusqu’à 450 000 dollars en soins esthétiques et produits cosmétiques tout au long de leur vie.

Les entrepreneurs dans le Gaming, les réseaux sociaux (Facebook), la mode ou la publicité….

Les banquiers, traders, avocats et hommes d’affaires pour qui la notion de Bonus est un des moteurs de consommation.

Les Milleniums de la génération X et Y, âgés de 19 à 37 ans, qui représenteront en 2015, 83 millions de consommateurs. C’est la génération du Social Shopping. Ils cherchent a s’exprimer, ils participent à 84 % au social networking et 74 % au on line shopping.

Enfin, n’oublions pas que  les consommateurs de produits de luxe aux Etats-Unis sont très souvent des étrangers qui apprécient de voyager aux USA pour le travail ou les loisirs.

Ils sont très nombreux :

– en Floride et viennent souvent d’Amérique Latine,

–  à New York ou ils viennent de tous les pays du monde

– ou sur la côte Ouest ou Hawaï, où il viennent d’Asie, là où le nombre de consommateurs riches et amateurs de marques croit à une vitesse importante.

Les USA sont ainsi une vitrine où il faut être mais les leviers de CA sont hors de ses frontières comme en Asie ou dans les nouveaux pays émergents :  Indonésie, Brésil, Afrique du Sud, Turquie….

:: La chute de Lehman Brothers à l’été 2008 et la crise qui s’en est suivi ont-t-ils modifié le comportement des acheteurs américains dans le luxe ?

Certainement, il y a eu un effet crise, avec également l’affaire Madoff, qui a stoppé net les dépenses. La Floride où habitent les retraités, consommateurs de Luxe, a été très touchée et l’est toujours car la vente de biens immobiliers est devenue un vrai cauchemar pour les promoteurs ainsi que pour le secteur de la navigation de plaisance (yachts, voiliers) qui a ralenti de 40 %.

En Californie, il y a eu également un frein total.

Aussi, les consommateurs de luxe sont plus regardants. Les achats se sont recentrés sur les produits de marque et les valeurs sures de qualité.

Les cadres de référence des consommatrices se sont modifiés. Des consultations de psy se sont développées pour les consommatrices désemparées qui étaient  BORN TO SHOP et se sont retrouvées à devoir changer leur échelle de valeur.

A noter le succès de certains GOUROUS qui sont apparus comme Suze Orman qui prône des conseils basiques pour réduire son endettement et économiser régulièrement plutôt que de vivre à crédit en permanence.

Suze Orman, "guru' mediatique, experte en finance personnelle

La Share Economy, économie du partage, s’est développée avec des sites internet qui permettent de louer un sac de marque ou une robe pour une soirée.

Cependant les achats ont repris en 2010 et 2011, sans atteindre toutefois les niveaux avant crise. Les périodes de solde comme le BLACK FRIDAY ou le CYBER MONDAY connaissent une recrudescence des achats.

Les BONUS des banquiers ayant été finalement peu diminués, les ventes se sont retrouvées à un meilleur niveau en 2011.

:: Le luxe, après avoir été attentiste, se tourne de plus en plus vers le digital. Quelles marques considérez-vous les plus en pointe en e-commerce et sur les réseaux sociaux ?  

Du point de vue du Digital, les marques de luxe sont très dynamiques dans leur approche du consommateur LUXE aux USA, sachant que celui-ci est équipé d’un IPAD, est présent sur les réseaux sociaux, Facebook, Foursquare, Twitter… car il sait que la marque va donner du contenu et renforcer sa proximité avec le consommateur.

Certains  d’entre eux savent qu’ils trouveront des avantages comme l’accès aux produits, au créateur, à l’histoire, à des vidéos et des photos, et également, dans une certaine mesure, des coupons.

Parmi les marques les plus remarquées sur ces réseaux, il faut noter LVMH, MARC JACOBS, LANCOME, BURBERRY, DIOR et dans les distributeurs LUXE : NEIMAN MARCUS, BERGDOF, SAKS FIFTH AVENUE, SEPHORA USA…

 

:: Cette montée du numérique a-t-elle modifié la manière dont les marques premium utilisent les medias ‘print’ (mailings, catalogues, asiles colis…)

Les catalogues restent un vecteur très utilisé aux USA, ils sont de grande qualité, visibles au travers du choix du papier et des visuels, et renvoient systématiquement sur le site Web et l’app mobile de la marque.

Le catalogue Noel 2011 de Neiman Marcus

Parmi les catalogues de grandes qualité, à noter ceux de BERGDOF New York et NEIMAN MARCUS, originaire de DALLAS ; de SAKS FIFTH Avenue ;  de NORDSTRON, Department store de luxe originaire de Seattle, un peu plus luxe que le Printemps ou les Galeries Lafayette ;  RESTORATION HARDWARE, du mobilier designer américain haut de gamme ; le catalogue BENEFITS, marque de cosmétique  milieu de gamme.

Le catalogue 2011 holiday de Restauration Hardware

:: Vous avez une large connaissance du marché du luxe, à la fois en France et aux Etats-Unis. Voyez-vous une différence dans l’approche du consommateur, sur ce secteur, entre la France et les Etats-Unis ?

Très clairement, les CELEBRITIES jouent un rôle moteur dans le choix d’un produit par un consommateur américain. Celui-ci est très sensible à qui porte un produit et choisira un ambassadeur de la marque avant toute chose.

La communication de la marque doit être puissante sur les événements hyper sélectifs, par exemple Art BASEL à Miami où CARTIER communique largement.

L’ image des produits français est très positive, même si elle est concurrencée par les produits Italiens. La sensibilité a des marques de créateurs français peu connus des français eux-mêmes est assez amusante, comme Christian LOUBOUTIN,  les dentelles SOLSTISS qui sont utilisées par les designers américains, NARS ….

Une marque de luxe doit être GLOBALE c’est-à- dire présente partout dans le monde pour suivre son client.

:: Certains prédisent la fin des mailings et catalogues. Est-ce votre sentiment ?

Considéré comme un vecteur de communication de la marque, le catalogue continue à être utilisé et vivra encore longtemps dans la mesure où il peut être repris aussi en version digitale avec intégration de vidéos, lien sur le site internet d’achat, sur la page Facebook, ect…

Si en plus le catalogne donne une information pratique et utile, cela est encore plus apprécié, comme l’application TIFFANY Engagement Ring, pour mesurer les tailles de bagues…

La campagne multicanal True Love de Tiffany

Les catalogues sont lies à des événements,  donc plus d’édition et moins de pages.

Les mailings comme les catalogues doivent être un prolongement de l’histoire que raconte la marque.

Un catalogue de la marque de cosmétique Benefits

A l’ère du digital, tout ce qui est concret et physique comme le magasin, le catalogue papier, communiquent les valeurs et le positionnement de la marque. Il est plus efficace si il est de qualité, renvoie sur le site pour y voir des vidéos et apporte une valeur ajoutée grâce à des éditions limitées plus fréquentes.

Le carousel, thème des vitrines de Tiffany pour Noël 2011

Les américains distributeurs et marques ont compris que leurs potentiel de croissance est en dehors de leurs frontières et ils intègrent peu à peu sur leurs sites Web tous les moyens pour permettre aux consommateurs européens de faire des commandes en ligne : des prix affichés en euros, des frais de douane et de TVA calculés au moment de valider la commande, des frais d’expédition internationale modérés, un service après-vente international…

:: Quels conseils donneriez-vous à une marque de luxe française qui veut s’implanter aux USA ? 

En tout premier lieu, adapter son concept aux habitudes des consommateurs de luxe américains et garder les valeurs de la marque française.

Par exemple, pour les salons de coiffure, le consommateur est prêt à payer la qualité et le savoir-faire avec une coupe à 800 dollars signée Frederic Fekkai. Le coiffeur français très haut de gamme a ouvert ses salons de coiffure au dernier étage (et sans vitrine) du départment store Bergdof, sur la 5 ème avenue, comme Julien Farel, sur Madison avenue à New York avec son salon en étage.

Utiliser les PR ( public relation) pour être vu et lu… Très important d’être cité dans la presse comme le magazine BAZAR pour la mode, ou VOGUE, et surtout avoir une large présence sur le Web, car le premier réflexe du consommateur est de chercher des informations sur votre marque.

Connaitre les acteurs du marché, par exemple sur les produits de décoration, c’est un marche de prescripteurs et le décorateur est en tout premier lieu, celui qui va influencer l’acte d’achat.

Bien travailler sur votre positionnement car les produits français haut de gamme comme PETIT BATEAU seront considères comme du Luxe aux Etats Unis.

Faire appel à un réseau de distribution déjà bien implanté, avec des professionnels qui pourront assurer une implantation au bon endroit : LOCATION, LOCATION, LOCATION !

Et enfin, se faire accompagner par Ubifrance.

:: Quels  revues et blogs lisez-vous pour être toujours à la pointe des tendances ?

En premier lieu, grâce aux Memberships – les adhésion aux associations professionnelles américaines – j’ai des informations très régulières sur le luxe. Mon cursus de formation au Luxe et Digital  à la New York Université me permet de connaitre les tendances ainsi que ma participation  au congrès Luxury interactive. Enfin je suis des newsletters comme Luxury DAILY.

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BIOGRAPHIE

Cécile DELETTRE a plus de 20 ans d’expériences dans le marketing et développement commercial à l’international (Tourisme avec TO étrangers, Agence  conseil en marketing  opérationnel, Banque internationale de Gestion de Patrimoine).

En 2004, elle est arrivée chez UBIFRANCE, L’Agence Française pour le Développement des Entreprises à l’International,  pour la création de la Direction Marketing et Commerciale.

Sa mission est de faciliter le développement des entreprises françaises sur les marches étrangers à travers un excellent réseau international de bureaux UBIFRANCE. des acteurs de la distribution et du B-to-B.

Parmi les  événements en France et à l’étranger organisés par Cécile Delettre et les équipes d’Ubifrance dans le luxe, on note :

Maison France a New York en juin 2010 : une exposition du luxe français dans le  « Carre d’Or» (5eme avenue et 56ème rue), en partenariat avec le Groupe de presse américain HEARST. Une application Iphone digital marketing a été créé pour l’occasion.

– Le lancement des entreprises du Patrimoine Vivant, le label EPV aux USA, avec la mise en place d’une collaboration avec EPV ; un événement de networking avec LVMH USA en juin 2011.

– des séminaires et des études sur le Luxe aux Etats Unis.

Le parcours professionnel de Cecile DELETTRE l’a amené à se rendre aux Etats Unis pour la première fois en 1991 et à rencontrer différents acteurs dans la Silicon Valley, à San José, à New York au siège de la Direct Marketing Association ( DMA).

Elle a participe pour la première fois au congrès de la DMA en 1996, et à de nombreux salons aux USA :

–        LUXURY INTERACTIVE

–         L2 Digital et Luxe dans les locaux de New York University avec les marques de Luxe.

Elle a résidé  à New York de 2008 à  2011 et a managé une équipe spécialisée dans les secteurs du luxe, des biens de consommation, du marketing et du E-commerce de 20 personnes sur 4 villes : San Francisco, Atlanta, Chicago et New York.  La mission : accompagner près d’une centaine d’entreprises sur le marché américain, en particulier dans le marketing et le commercial.

Burberry se crée un fichier postal via Facebook

La campagne de lancement du parfum de Burberry : Body

Promesse tenue pour Burberry et son astucieuse campagne jouant la synergie entre Facebook et le monde bien réel des fragrances.

Burberry, l’une des marques de luxe les plus actives sur le numérique, à créé une ‘vraie’ boutique sur Facebook.

Tout en restant dans l’environnement Facebook (donc en évitant la déperdition qu’occasionne forcément un renvoi vers le site de la marque), on peut découvrir son nouveau parfum Body, le commander et … se faire envoyer gratuitement un échantillon gratuit.

C’est là tout l’intérêt de l’opération.

Car même si Burberry ne vend pas son parfum en grande quantité sur Facebook, il se constitue un fichier de personnes ayant montré un intérêt, à travers le monde, pour le parfum.

A la marque ensuite de travailler ce fichier, au niveau de chaque pays.

Voir la description du cas en images

Et pour l’avoir testé depuis la  France, la promesse est tout à fait respectée : dans un délai de 4 jours, l’internaute reçoit sa miniature de parfum, accompagnée d’un petit carton avec, au recto, l’un des visuels de la campagne de lancement, au verso, en lettres d’or embossées, le claim et l’adresse du site web.

La rapidité avec laquelle le colis est expédié est à souligner, par rapport à d’autres offres d’échantillons que l’on peut attendre des semaines.

Mais d’un point de vue marketing , il est dommage que Burberry n’est pas saisi l’occasion  pour nouer une relation avec chaque prospect. Par exemple, en insérant dans chaque colis :

– une lettre signée du créateur du parfum avec un ‘call to action ‘pour l’acheter sur le site ou la page Facebook,

– une invitation pour donner son avis sur le parfum, en un court message à poster sur sa propre Page Facebook ou sur la Fan Page de Burberry,

– ou encore un call to action poussant à l’achat, en coordination avec le magasin Burberry le plus proche de l’adresse du prospect.

Mais cette idée d’utiliser Facebook comme outil de segmentation, pour ‘pré-selectionner’ les personnes intéressées pour recevoir un échantillon du produit, est intéressante.

Une idée qui s’adapte, dans le secteur du luxe, aux marques de cosmétique. Mais nous pouvons aussi imaginer :

– un palace, ou un voyagiste haut de gamme, qui propose d’adresser à domicile par La Poste un guide ‘papier’;

– un traiteur de luxe qui envoie son catalogue cadeaux ‘papier’ à l’approche de Noël, ect…

Une manière de se constituer facilement un fichier d’adresses postale  hautement qualifiées.

Voir la description du cas en images.

Mulberry: la Wish List sert à fidéliser

Gagner sa Wish List Mulberry

Une ‘vieille’ règle en Marketing Direct veut que, lorsque l’on organise un tirage au sort, on n’offre pas ses propres produits dans la liste des Prix.

La marque de prêt à porter et accessoires de luxe Mulberry n’est pas de cet avis.

Pour les fêtes, la griffe britannique organise un tirage au sort qui donne la chance à un client ou prospect de gagner le contenu de sa liste de souhaits (wish list) à hauteur de 6000 €.

Une tactique susceptible d’augmenter les transactions à court terme, et la fidélité des clients à long terme.

Après avoir placé des produits dans sa Wish List, l’internaute peut participer au tirage au sort au travers d’une fenêtre qui s’ouvre à l’écran. Il doit répondre à la question   » pourquoi il (ou elle) pense-t-il qu’il mérite de gagner cette année ? « ; un jury élira la plus belle réponse.

Créer sa «  Wish List » est une fonctionnalité fréquemment proposée par les marques de luxe sur leur site. Chanel, Net-A-Porter et Saks Fifth Avenue ont eux aussi créé des Wish Lists pour aider leurs clients à trouver le cadeau parfait,  pour eux-mêmes ou pour offrir.

Pour Mulberry, ce jeux primé autour de son Catalogue Cadeaux lui permet de s’affranchir des offres et réductions que l’on voit fleurir à Noël, qui certes déclenchent des ventes mais ne rentrent pas dans les codes du luxe.

De plus, si une réduction sert le très court terme, la probabilité que le client acquis au moyen d’ une promotion soit fidèle, reste à prouver.

C’est évidemment une tactique de la part de Mulberry pour inciter ses clients (et ceux qui aspirent à l’être ) à passer plus de temps sur le site et compléter sa shopping list avec le maximum de d’articles Mulberry.

Particulièrement visés : les consommateurs qui aspirent à s’offrir (ou offrir) « du Mulberry » mais qui n’ont pas encore sauté le pas. L’achat cadeau est une occasion évidemment parfaite.

Mais la campagne, pour qu’elle soit efficace, ne doit pas s’arrêter à Noël.

Les participants au jeu ont montré un certain attachement à Mulberry (cela prend quelques minutes pour se constituer sa Wish List). Ils doivent se sentir accueilli, reconnu dans le temps par la marque, et cela mériterait de réaliser une campagne multicanal bien pensée sur 2012, qui apporte de la valeur aux participants, en accord avec la promesse de la marque.

Dans son formulaire de Participation au tirage au sort, Mulberry ne demande pas l’adresse postale (même pas de manière optionnelle).

Pourtant, cela aurait été une occasion toute trouvée de se constituer un fichier d’adresses postales de clients et prospects dans le monde entier (pour livrer au gagnant son prix, Mulberry a besoin de connaître son adresse physique).

A charge ensuite à chaque pays, et chaque magasin Murberry dans le monde, de relancer les participants appartenant à sa zone géographique.

Imaginons les campagnes à réaliser sur ce fichier de participants au Tirage au Sort (clients et non clients)  :

  • Un mailing suivi d’un emailing

Mailing + emailing = +15 à 25% de taux de retour ( Source :  La Poste Paroles d’Experts)

  • Un mailing avec un code 2D renvoyant, par exemple, sur :
    • Actualité de Murberry + un invitation à un évènement en boutique
    • Rdv personnalisé pour découvrir en avant-première la nouvelle collection
    • Invitation aux soldes privées
    • Lancement d’un nouveau produit
    • Vidéo des défiles, ect…

La solution ‘Code 2D’ que propose Mediapost, est simple à mettre en place :

1) Vous choisissez votre opération parmi les 4 thématiques déclinées par MEDIAPOST : demande d’échantillon, bons d’achat à gagner, géolocalisation et informations sur un magasin, information sur un nouveau produit avec visuel ou vidéo.

2) Vous fournissez les informations de votre page Web mobile à MEDIAPOST qui les met en ligne à vos couleurs.

3) Une fois la campagne lancée, MEDIAPOST vous livre les statistiques et réalise un post-test pour mesurer l’efficacité du code 2D.

 Pour en savoir plus :  La solution de Mediapost

La campagne Wish List de Mulberry est pertinente, souhaitons qu’elle se prolonge sur 2012 !

Comment Glamour obtient 50 000 "Like" en Septembre ?

Aujourd’hui, ouvrez n’importe quel journal, n’importe quelle revue et vous voyez fleurir à  toutes les pages des code 2-D. Les annonceurs et éditeurs se sont emparés de cette technologie pour renvoyer leurs lecteurs vers un site web ou une app, dans le but d’y trouver du contenu additionnel.

Le Glamour US de Septembre 2011

L’édition US du magazine féminin Glamour, l’un des titres phare du groupe Condé Nast diffusé à 2,5 millions d’exemplaires, a voulu aller plus loin.

Dans son numéro de Septembre 2011, Glamour a inclus un code 2-D.

Mais pas n’importe lequel.

Il s’agit d’un SnapTag, créé par la start up SpyderLynk : un SnapTag transforme un logo en une campagne mobile.

Le SnapTag , plus élégant qu’un code 2D habituel (il n’utilise pas une matrice de points, comme un code 2D ) est une représentation de votre logo, que les lecteurs,  peuvent par exemple « Liker », depuis un téléphone standard ou un smartphone. Ils peuvent aussi accéder immédiatement à des offres, à du contenu exclusif, des promotions, ect..

Pour « Liker », la personne doit

–        télécharger l’app SnapTag,

–        ou photographier l’image et l’envoyer par MMS à un numéro précisé.

Outre la facilité d’accès et l’esthétisme, ce type de code 2D met valeur votre logo, ce qui rend la campagne plus percutante et plus élégante.

Quel était l’objectif de Glamour  ?

En réalisant ce test, Glamour cherchait à savoir si ce nouveau code 2-D serait suffisamment incitatif,  auprès de ses lectrices, pour les amener à visiter sa page Facebook – et par la même  à devenir « Fan ».

Avec cette question subsidiaire : le fait de devoir télécharger une nouvelle app ou de prendre une photo et envoyer un MMS ne serait-il pas dissuasif ?

Résultats :

:: Nombre de Likes sur la Fan Page Glamour :

Le code inséré dans le numéro de Septembre a généré  50 814 « likes ». Un succès énorme auquel l’éditeur ne s’attendait pas.

:: Taux d’activation total

Ce code a été activé par 100 000 lecteurs, soit 4.2% du nombre d’exemplaires payés (source :  Audit Bureau of Circulation) et 0.8% de l’audience moyenne du magazine (source : GfK MRI).

Les lecteurs ont interagi 512 339 fois au travers du  “Social SnapTag”  sous différentes formes:

– « Liker »  la Fan Page de Glamour

– « Liker » une publicité ou un article, s’inscrire pour participer à un tirage au sort ou profiter d’un avantage promotionnel ou  encore partager une offre avec des amis.

Autre résultat significatif :

Le nombre de visualisations est resté constant tout au long de la durée de vie du magazine ( un mensuel)  et non pas uniquement lors de sa parution. Il s’agit là probablement de l’effet ‘partage’ que permet l’app.

Selon le prestataire SpyderLynk :

Lorsque qu’un lecteur a activité l’un des Social SnapTags de ce numéro :

67% ont « liké » le magazine ou une marque pour accéder à une offre

18% ont partagé ces offres avec des amis.

Taux de conversion selon les offres proposées :

1- Tirages au sort   : 85 %

2- Contenu exclusif : 84%

3- Coupons et codes promotionnels :  70%

4- Echantillons : 66%.

25 annonceurs ont participé à la campagne, dont Revlon, Gap, Sprint, Calvin Neutrogena, Nivea, Rembrandt, Rimmel, Talbots et Zappos.com.

Les enseignements tirés par l’éditeur  :

Interrogée par le magazine AdAge,  Jenny Bowman, executive creative services director à Glamour explique que  “Glamour a conçu ce programme pour répondre à la demande des annonceurs qui cherchent tous un moyen d’obtenir plus de ‘fans’. Cela nous a semblé une solution logique. Et nous avons particulièrement aimé l’idée de notre prestataire, SpyderLynk, qui nous a proposé un code 2-D différent des autres, en mettant le logo Facebook dans un cercle« .

« Le résultat a été incroyable et prouve que les lecteurs attendaient cette expérience print-mobile, » explique Ms. Bowman.

Futur :

Glamour prévoie de ré-itérer la campagne pour son numéro de Mars 2012 ( un gros numéro), en y ajoutant une dimension e-commerce.

A RETENIR

Au moment où tous les annonceurs cherchent à augmenter leurs nombres de fans ( et- plus important encore- le niveau d’engagement de leurs fans), on peut facilement imaginer d’adapter le SnapTag à d’autres supports print, par exemple :

–        Dans un mailing de veadiste

–        Sur le mailing format ‘carte postale’ d’un retailer, ciblé sur sa zone de chalandise

–        Sur un relevé ou une facture clients, un programme de fidélité, ect…

Gageons que nombre d’éditeurs de presse magazine vont suivre l’exemple de Glamour ces prochains mois. Mais la technique s’adapte aussi à merveille à tous les mailings adressés ou non adressés.

LIRE L’ARTICLE ENTIER DANS ADAGE

Comment Glamour obtient 50 000 « Like » en Septembre ?

Aujourd’hui, ouvrez n’importe quel journal, n’importe quelle revue et vous voyez fleurir à  toutes les pages des code 2-D. Les annonceurs et éditeurs se sont emparés de cette technologie pour renvoyer leurs lecteurs vers un site web ou une app, dans le but d’y trouver du contenu additionnel.

Le Glamour US de Septembre 2011

L’édition US du magazine féminin Glamour, l’un des titres phare du groupe Condé Nast diffusé à 2,5 millions d’exemplaires, a voulu aller plus loin.

Dans son numéro de Septembre 2011, Glamour a inclus un code 2-D.

Mais pas n’importe lequel.

Il s’agit d’un SnapTag, créé par la start up SpyderLynk : un SnapTag transforme un logo en une campagne mobile.

Le SnapTag , plus élégant qu’un code 2D habituel (il n’utilise pas une matrice de points, comme un code 2D ) est une représentation de votre logo, que les lecteurs,  peuvent par exemple « Liker », depuis un téléphone standard ou un smartphone. Ils peuvent aussi accéder immédiatement à des offres, à du contenu exclusif, des promotions, ect..

Pour « Liker », la personne doit

–        télécharger l’app SnapTag,

–        ou photographier l’image et l’envoyer par MMS à un numéro précisé.

Outre la facilité d’accès et l’esthétisme, ce type de code 2D met valeur votre logo, ce qui rend la campagne plus percutante et plus élégante.

Quel était l’objectif de Glamour  ?

En réalisant ce test, Glamour cherchait à savoir si ce nouveau code 2-D serait suffisamment incitatif,  auprès de ses lectrices, pour les amener à visiter sa page Facebook – et par la même  à devenir « Fan ».

Avec cette question subsidiaire : le fait de devoir télécharger une nouvelle app ou de prendre une photo et envoyer un MMS ne serait-il pas dissuasif ?

Résultats :

:: Nombre de Likes sur la Fan Page Glamour :

Le code inséré dans le numéro de Septembre a généré  50 814 « likes ». Un succès énorme auquel l’éditeur ne s’attendait pas.

:: Taux d’activation total

Ce code a été activé par 100 000 lecteurs, soit 4.2% du nombre d’exemplaires payés (source :  Audit Bureau of Circulation) et 0.8% de l’audience moyenne du magazine (source : GfK MRI).

Les lecteurs ont interagi 512 339 fois au travers du  “Social SnapTag”  sous différentes formes:

– « Liker »  la Fan Page de Glamour

– « Liker » une publicité ou un article, s’inscrire pour participer à un tirage au sort ou profiter d’un avantage promotionnel ou  encore partager une offre avec des amis.

Autre résultat significatif :

Le nombre de visualisations est resté constant tout au long de la durée de vie du magazine ( un mensuel)  et non pas uniquement lors de sa parution. Il s’agit là probablement de l’effet ‘partage’ que permet l’app.

Selon le prestataire SpyderLynk :

Lorsque qu’un lecteur a activité l’un des Social SnapTags de ce numéro :

67% ont « liké » le magazine ou une marque pour accéder à une offre

18% ont partagé ces offres avec des amis.

Taux de conversion selon les offres proposées :

1- Tirages au sort   : 85 %

2- Contenu exclusif : 84%

3- Coupons et codes promotionnels :  70%

4- Echantillons : 66%.

25 annonceurs ont participé à la campagne, dont Revlon, Gap, Sprint, Calvin Neutrogena, Nivea, Rembrandt, Rimmel, Talbots et Zappos.com.

Les enseignements tirés par l’éditeur  :

Interrogée par le magazine AdAge,  Jenny Bowman, executive creative services director à Glamour explique que  “Glamour a conçu ce programme pour répondre à la demande des annonceurs qui cherchent tous un moyen d’obtenir plus de ‘fans’. Cela nous a semblé une solution logique. Et nous avons particulièrement aimé l’idée de notre prestataire, SpyderLynk, qui nous a proposé un code 2-D différent des autres, en mettant le logo Facebook dans un cercle« .

« Le résultat a été incroyable et prouve que les lecteurs attendaient cette expérience print-mobile, » explique Ms. Bowman.

Futur :

Glamour prévoie de ré-itérer la campagne pour son numéro de Mars 2012 ( un gros numéro), en y ajoutant une dimension e-commerce.

A RETENIR

Au moment où tous les annonceurs cherchent à augmenter leurs nombres de fans ( et- plus important encore- le niveau d’engagement de leurs fans), on peut facilement imaginer d’adapter le SnapTag à d’autres supports print, par exemple :

–        Dans un mailing de veadiste

–        Sur le mailing format ‘carte postale’ d’un retailer, ciblé sur sa zone de chalandise

–        Sur un relevé ou une facture clients, un programme de fidélité, ect…

Gageons que nombre d’éditeurs de presse magazine vont suivre l’exemple de Glamour ces prochains mois. Mais la technique s’adapte aussi à merveille à tous les mailings adressés ou non adressés.

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FRETTE favorise les ventes multicanal dans ses catalogues Automne/Hiver 2011-2012

Qui s’en souvient ?

FRETTE, célèbre marque de luxe spécialisée dans le linge de maison, a été créé en 1860 en France, à Grenoble, avant de passer sous pavillon Italien (puis d’être acquis en 2010 par JH Partners, une société d’investissement basée à San Francisco).

Un catalogue FRETTE datant de 1926

La marque FRETTE, qui a fêté ses 150 ans l’année dernière, est restée fidèle aux catalogues, son canal historique, qu’elle considère encore aujourd’hui comme un support d’image et de ventes essentiel, lui permettant d’être présente – sur la table basse du salon –  au cœur des foyers qu’elle cible.

Catalogue Hiver 2011-2012

Ses catalogues sont sublimes.  Le papier choisi pour les imprimer, un papier de création alliant sensualité et authenticité, « vend » l’esprit ultra luxe et raffiné de FRETTE.

Pour ce  2ème semestre 2011, FRETTE envoie deux catalogues à ses clients :

–         Le catalogue principal, présentant la collection Automne/Hiver 2011-2012

–         Un autre catalogue dédié aux dessus de lit, la Edmond Frette collection.

Catalogue Edmond Collection, Hivers 2011

Une page intérieure du catalogue Edmond

Mais les catalogues de 2011 servent bien d’autres objectifs que le catalogue d’antan.

Certes la marque italienne de linge haut de gamme met plus que jamais l’accent sur son héritage italien, avec de sublimes visuels esthétiques qui n’ont rien à envier à un  Vogue ou un AD. Mais elle se sert aussi de son catalogue comme d’un ‘hub’, pour renvoyer les clients vers ses boutiques et son site Internet.

A l’intérieur des deux catalogues, FRETTE :

–         présente sa page Facebook, son compte Twitter, et son site Web

–         inclue un coupon de réduction à découper de – 15%, que les clients peuvent utiliser en boutique (ils présentent le coupon à la caisse)  ou sur le site e-commerce (en saisissant le code promo : Fall).

Coupon de réduction Boutique/Web

FRETTE est un  nouvel exemple d’une maison de luxe contemporaine qui se sert  de ses catalogues pour créer du trafic dans son réseau boutiques et sur son site Internet, au moyen d’un ‘call-to-action’ classique : un coupon de réduction.

Interview de Mathieu SCHLEGEL, PETROSSIAN

« Pour un client Petrossian, en France comme aux Etats-Unis, recevoir notre catalogue est un évènement très attendu ».

Une maison d’excellence fondée il y a 90 ans qui ose détourner son produit iconique en l’enfermant dans un moulin à poivre, mérite toute notre attention !

C’est à cette expérience légèrement régressive pour grands enfants, que nous invite cet hiver la maison PETROSSIAN.

Au delà de l’innovation produit, le lancement en 2011 de la Fleur de Caviar® montre combien cette institution culinaire haut de gamme, à l’aura internationale, sait s’adapter aux nouvelles aspirations de sa clientèle.

Nous avons voulu en savoir plus.

Rencontre avec Mathieu SCHLEGEL, Responsable Développement Internet de Petrossian

Mathieu SCHLEGEL

BIO
Mathieu Schlegel, un pionnier international du net

Mathieu Schlegel a fait ses premières armes lors du lancement d’Amazon.fr en 2000, prenant part à la mise en place du service client du site français, au développement du programme d’affiliation, et enfin au lancement de la place de marché en France. Il s’investit ensuite dans le commerce des produits culturels en places de marché, puis rejoint Petrossian en 2007 pour prendre en charge les différentes activités Internet du groupe en Europe.

INTERVIEW

La période de Noël, saison phare chez Petrossian, approche. Quel mix canal utilisez-vous cette année pour acquérir de nouveaux clients ?

Mathieu SCHLEGEL: Petrossian est la référence en matière de caviar depuis 1920. Par notre connaissance des métiers du caviar, nous nous devons d’apporter une information claire aux personnes s’intéressant à ce met unique. L’offre de caviar a beaucoup évolué ces derniers temps, et il faut sans cesse informer le consommateur de ces modifications, ce dont Mr Petrossian s’occupe personnellement.

La communication est un vecteur d’acquisition client et la mission d’une maison comme la nôtre est d’assurer une information de portée générale. Sur Internet, nous nous en faisons le relais, par la reprise des articles de presse sur nos comptes Facebook et Twitter, ainsi que par notre encyclopédie du caviar en ligne, qui s’adresse aussi bien aux curieux qu’aux clients. Cette encyclopédie en ligne est d’ailleurs très bien perçue par tous nos visiteurs, comme le montre le très grand nombre de visites enregistrées et le temps passé sur ces pages.

Vous venez de chez Amazon, pure player. Qu’est-ce que le multicanal – matérialisé chez Petrossian par des boutiques, un restaurant et un site e-commerce– apporte en plus en matière de recrutement et fidélisation ?

Il faut rappeler que dans le secteur e-commerce des maisons de luxe, Petrossian fait figure de précurseur. Nous avons été parmi les premiers dans notre domaine à implanter un site marchand aux Etats-Unis, en 1997, à la suite de l’édition de notre catalogue américain en 1991, et en France dès 1998.

De par notre implantation très forte en Europe et aux Etats-Unis, par nos boutiques, corners, restaurants et catalogues, nous nous adressons à une clientèle cosmopolite qui apprécie de trouver des « points de chutes locaux » où bénéficier des produits et services Petrossian.  Nos sites internet apportent le lien entre ces entités commerciales et leurs clients et les interactions se font en tous sens, que ce soit boutique/internet ; internet/boutique ou boutique/boutique. Le bénéfice de ces interactions, tout comme les contraintes liées au caviar (produit de luxe, logistique du froid), rendent la comparaison à des entreprises telles qu’Amazon peu pertinente.

De même en ce qui concerne la relation client Petrossian. Elle est en effet basée sur un service totalement adapté à la personne, efficace et valorisant, où l’humain prédomine. Depuis le partage des connaissances sur les spécificités du caviar, l’aide au choix, jusqu’à la réception du colis à la date et l’heure fixée, nos clients ont affaire à de véritables interlocuteurs, capables de suivre leur commande jusqu’à leur livraison.
Nous sommes une équipe d’artisans passionnés par notre métier, un métier de bouche, de contact. Notre force vient de ce savoir-faire, de l’entretien d’une relation client de haute tenue, discrète, d’un véritable conseil et d’une empathie pour nos clients. Nous nous concentrons donc sur un service humain et personnel, très réactif.
Par ailleurs, notre complémentarité boutique/site internet nous permet d’étendre facilement notre champ des possibles pour nos clients, puisque l’on peut passer d’un couple service/produits de type “Collection Couture” sur Internet, à de la véritable “Haute Couture” à la boutique. Quelques soient les exigences de nos clients nous donc sommes capables de leur apporter un service adapté.

Coffret La Tour Maubourg

Certains annoncent la fin des mailings et des catalogues. En tant que marque de luxe, quel regard portez-vous sur les medias print ?

Pour un client Petrossian, en France comme aux Etats-Unis, recevoir notre catalogue est un évènement très attendu. Il est clair que l’impact de ce catalogue sur le taux de ré-achat et la recommandation en “Word of Mouth” est très important. La plupart des spécialistes du e-commerce, habitués aux concepts de la VAD “main stream” (promotions, chèques-cadeaux, campagnes de newsletters) ne comprennent pas l’intérêt d’un tel investissement, mais pour une grande maison, cela se justifie facilement.

Il n’existe pas de modèle idéal du e-commerce de la gastronomie de luxe. C’est un domaine mouvant qui évolue jour après jour. L’émergence des nouvelles interfaces (tablettes et smartphones), ainsi que de nouveaux usages, favorise une approche plus globale, incluant e-commerce et commerce traditionnel. Il n’y a plus de frontières entre les différents canaux de vente. Nous devons travailler à un dénominateur commun à tous ces canaux afin que les consommateurs accèdent simplement à l’information dont ils ont besoin et passent à l’acte d’achat quand ils le désirent, selon les modalités qu’ils déterminent. Un nouveau cap à franchir pour les années à venir.

Nous sommes en pleine période budgétaire. Comment calculez-vous le montant à investir par canal en 2012 ? Comment déterminez-vous où dépenser votre budget marketing ?

Grâce à l’immense travail de relations publiques d’Armen Petrossian, notre PDG, je peux me concentrer sur des mécaniques de marketing direct très orientées sur la performance. Mais ma conviction est qu’il faut sans cesse améliorer l’expérience d’achat Petrossian car nos clients restent nos meilleurs ambassadeurs.

Le climat d’incertitude économique vous rend-t-il prudent sur vos résultats de fin d’année ?

Petrossian.fr suit une croissance forte et régulière depuis sa création, et ce malgré la crise de 2008.  On ne peut cependant pas nier une incertitude sur les marchés actuels, compte-tenu du climat anxiogène développé par les médias.

Dans la situation actuelle, nous portons beaucoup d’attention à rester cohérents avec les attentes des consommateurs, en mettant en valeur des propositions de caviar à la fois novatrices, accessibles et de très bonne qualité.

Déjà en 2006, en précurseur qu’il est, Petrossian inventait la portion de caviar individuelle, l’Eggxiting®, lançant un nouveau mode de consommation ludique, en tout lieu et par tout temps.  En 2011, nous venons de lancer la Fleur de Caviar®, un produit totalement innovant, convivial et généreux. Il s’agit de caviar, tout simplement, prêt à l’emploi, et qui se conserve plusieurs mois à température ambiante. Une toute nouvelle manière de partager le caviar à table, et de l’utiliser en cuisine.

Contre vents et marées, Petrossian reste fidèle à la qualité de ses produits et colle à l’air du temps grâce à des produits novateurs et de qualité, ses remèdes anti-sinistrose !

ESTEE LAUDER ENCOURAGE LES AVIS DE CONSOMMATEURS

Madam Estee Lauder croyait fermement au pouvoir des avis sur les produits qu'on s'échange entre amies.

Madame Estée Lauder, fondatrice de la marque éponyme, était convaincue d’une chose : à partir du moment où l’on fait essayer un produit à une femme, et qu’elle l’aime, elle  va en parler à ses amies.

Très en pointe sur les techniques promotionnelles, Estée Lauder a ainsi été la première marque de cosmétique à utiliser la technique du ‘cadeau gratuit pour tout achat’. Cela lui a plutôt bien réussi. Sur les 9 premiers mois de 2011, le Groupe Estée Lauder enregistre une hausse de ses ventes nettes de + 13 % par rapport à la période équivalente de 2010, à périmètre constant.

Aujourd’hui, le Groupe Estée Lauder – qui comprend 28 marques cosmétiques premium, dont Clinique, Aramis, Bobbi Brown, M*A*C*, Aveda, Origins et Prescriptives – s’appuie sur les avis de consommateurs pour construire l’image de la marque et faire acheter.

Marisa Thalberg, Vice President of Global Digital Marketing d’Estée Lauder

Selon Marisa Thalberg, Vice President of Global Digital Marketing d’Estée Lauder, interviewée en Septembre par le magazine Chief Marketer : « Il existe une corrélation entre les clientes qui rédigent et lisent les avis de consommateurs et celles qui achètent ».

Chez Estée Lauder, les avis de consommateurs – la forme sociale du bouche-à-oreille ou du parrainage –  n’est pas uniquement une tactique marketing.

Le groupe exploite aussi cette manne de données comme outil de connaissance clients et de Recherche & Développement.

« Pour nos marques, un avis négatif d’une cliente est important » souligne Marisa Thalberg. « Un avis négatif sur un shampoing, par exemple, peut indiquer à des clientes potentielles que ce shampoing n’est pas adapté à un certain type de cheveux, et ceci même si la marque l’a déjà mentionné. Les clients utilisent leurs mots propres et sont parfois très directifs. A l’inverse, un avis de client peut mettre l’accent sur un avantage produit d’une manière plus convainquante que le discours de la marque».

 

UNE TECHNIQUE MULTICANAL

Lorsque l’on pense « Avis de consommateurs », on pense inévitablement Online.

Or cette forme de bouche à oreille s’adapte à d’autres medias : les avis peuvent être repris dans le texte d’un mailing, d’un e-mailing, ou encore en boutique, en les copiant sur une petite affichette posée à côté du produit. C’est ce que fait la marque Origins, par exemple, en citant des avis de consommateurs sur son matériel promotionnel en boutique, pour donner plus d’authenticité à son propre discours.

Réseaux sociaux, Service Clients, qui fait quoi ?

Chaque marque du groupe Estée Lauder a au moins une personne dédiée aux Réseaux Sociaux, qui peut s’appuyer à tout moment sur le Service Clients en cas de besoin. Mais les deux métiers sont bien distincts. « Animer une communauté exige certaines qualités, répondre aux questions des clients et apporter des solutions précises en demandent d’autres » explique Marisa Thalberg. « Nous voulons placer les  « bonnes » personnes en face de chaque besoin de la clientèle ».

———————————————–

A RETENIR

1:: Les avis de consommateurs représentent une forme de conversation qui a sa place sur le site de la marque, mais aussi dans toutes ses communications relationnelles (online et offline) et dans son réseau boutique.

2:: La cliente qui lit et/ou rédige un avis de consommateur est aussi celle qui dépensera le plus dans la marque en question.